Au Monténégro, quelque 540 000 électeurs sont appelés aux urnes dimanche pour élire un nouveau président de la République. Le président sortant pro-occidental Milo Djukanovic se présente pour la deuxième fois consécutive. Six autres candidats sont en lice pour la plus haute fonction de l’Etat, dont quatre hommes politiques considérés comme pro-serbes. Il n’existe pas de sondages d’opinion significatifs. L’issue est considérée comme ouverte.
La course sera probablement décidée le 2 avril lors d’un second tour entre les deux premiers candidats de dimanche. Jusqu’à 13 heures, 35,5 pour cent des quelque 540 000 citoyens en droit de voter ont donné leur voix, a annoncé l’institut de recherche électorale Cemi. C’est 2,7 points de plus que lors des dernières élections présidentielles, il y a cinq ans. Aucun sondage d’opinion significatif n’était disponible. L’issue est considérée comme ouverte. Les bureaux de vote devaient fermer à 20 heures. Les premiers résultats étaient attendus dans la nuit de dimanche à lundi.
Selon les premiers résultats, le dirigeant de longue date du Monténégro, Milo Djukanović, sera confronté au populiste centriste & ; ancien ministre de l’économie Jakov Milatović lors du deuxième tour de l’élection présidentielle le 2 avril.
Il s’agira de la première course présidentielle jamais organisée dans l’histoire du Monténégro. pic.twitter.com/pM94za19D6
– Jakub Bielamowicz (@KubaBielamowicz) Mars 19, 2023
L’élection se déroule dans un climat politique fortement polarisé. Djukanovic, qui a conduit le Monténégro à l’indépendance en 2006 et à l’OTAN en 2017, a présidé aux destinées de son pays pendant plus de trois décennies. Son règne solitaire, souvent entaché par la corruption et la proximité avec le crime organisé, a pris fin lorsqu’une coalition hétérogène de forces plus ou moins pro-serbes a envoyé le parti présidentiel DPS dans l’opposition lors des élections législatives d’août 2020.
Les gouvernements suivants se sont toutefois révélés instables. Ce n’est que jeudi dernier que Djukanovic a dissous le Parlement, les partis pro-serbes n’étant pas parvenus à s’entendre sur un nouveau Premier ministre. En août dernier, le Parlement avait retiré sa confiance à l’actuel titulaire du poste, Dritan Abazovic. Djukanovic a prévu des élections législatives anticipées pour le 11 juin